• Max, après avoir pris son petit-déjeuner, partit à l'école en vélo et, sur la route, il rencontra ses amies Estelle et Laura, qui arrivaient ensemble car Estelle était allée dormir chez Laura. Le jeune garçon saisit l'occasion unique qu'il avait pour frimer et il rejoignit ses camarades en leur faisant un beau dérapage. 

    - Salut, les filles. Fit Max en prenant une voix qu'il espérait être celle d'un acteur américain.  - Max ! S'écria Estelle, joyeuse, tandis que son amie levait les yeux au ciel, exaspérée par la bêtise des garçons de seize ans.

    Les trois amis se connaissaient depuis la maternelle. Et même avant pour les deux filles. En effet, la première fois qu'elles s'étaient vues, Laura et Estelle étaient à peine au jardin d'enfant. Elles avaient immédiatement commencé à jouer ensemble. Elles ne s'étaient vraiment disputées qu'une fois, à l'arrivée de Max dans leur école. Estelle, qui était à cette époque amoureuse de lui, voulait l'intégrer dans la "bande", tandis que Laura, plus indépendante, s'y opposait. Mais aujourd'hui, les trois lycéens se souvenaient à peine de cette période de leur vie, et s'en fichaient de toute façon.

    - Venez, la cloche va sonner, on devrait se dépêcher, conseilla Max.

    Et en effet, dès que les trois adolescents eurent franchi le portail, la sonnerie retentit et ils rentrèrent en classe.

     

     


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  • La sonnerie retentit une nouvelle fois dans le lycée Victor Hugo. Cette fois, elle annoncait la récréation. Les élèves se précipitèrent dehors dans une bruyante cacophonie, et Laura, Estelle et Max se retrouvèrent avec joie. La cour était grande avec un petit jardin de classe, ou les élèves du projet "Biodiversité" plantaient des légumes.

    Nos amis partirent, comme à leur habitude, dans un coin de la cour éloigné des bâtiments, le seul endroit ou on pouvait trouver quelques arbres. Max aperçut alors un truc bizarre : une sorte de grande bulle de savon entre deux arbres qui se touchaient par leurs sommets.

    - C'est quoi ce truc ? Fit Laura, légèrement inquiète.                                                          - Aucune idée, répondit Estelle, jamais vu.

    Max ne disait rien, il gardait les yeux fixés sur le phénomène mystérieux. Soudain, il prit une grande inspiration et annonça :

    - Je vais passer à travers.                                                                                             - Non ! Cria Laura.                                                                                                              - Mais si, répondit calmement son ami, ne t'inquiète pas.

    Mais Laura avait peur quand même. Et Max passa entre les deux arbres...


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  • Quand Max retrouva ses esprits, il était dans une immense prairie verte. Autour de lui, pas un arbre, pas une fleur, rien que de l'herbe, de l'herbe, à perte de vue. Laura apparut soudainement, bientôt suivie par Estelle. Celle-ci était en colère.

    - Max, tu es fou ?! Comment va-t-on rentrer chez nous, maintenant ?!! On ne voit plus le truc !!                                                                                                                   - Quel truc ? Demanda Laura.                                                                                            - Le portail !!! Répliqua violemment Estelle, toujours aussi furieuse.                                      - Personne ne t'a forcée à venir, rétorqua Max calmement.                                             - Oui, bon, toi, ça va, hein. Répondit Estelle, radoucie. On est où ?                                    - Sur la Lune, ironisa Max avant d'ajouter : Comment veux-tu que je le sache ?

    Soudain, apparut une créature monstrueuse, à la peau kakie et aux yeux rouges, qui faisait bien dans les trois mètres de haut. Par la peur, des ailes firent leur apparition dans le dos des adolescents, puis, remplaçant leurs vètements habituels, un magnifique costume apparut : rouge et noir pour Max, bleu clair et blanc pour Laura, et bleu clair et bleu foncé pour Estelle. Impressionnés, les trois lycéens aurent des cris de stupeur et d'admiration. Puis, sans le vouloir, Estelle prononça "Eau salée !", Max, "Boule de Feu" et Laura, "Lévitation !". Cela eut pour effet de mettre de l'eau salée dans les yeux du monstre, de lui brûler une main et de l'emporter dans les airs. Après tout cela, la créature, effrayée, battit en retraite.


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  • Après que le troll eut battu en retraite, ils retrouvèrent leurs vêtements normaux, et ce sans le vouloir. Laura, qui trouvait son costume assez classe, était décue.

    - Pff, c'est injuste. Pour une fois que les phénomènes anormaux sont un peu agréables, ils faut qu'ils soient éphémères !

    Nos trois amis continuèrent à marcher pendant plus d'une heure pour arriver à la lisière d'une forêt. Les arbres de ce bois mesuraient une dizaine de mètres de haut, à vue d'oeil. Max s'exclama :

    - Ils sont beaucoup trop haut ces arbres, c'est pas normal !                                       - Nooooon ? Rétorqua Laura, T'as remarqué ça tout seul ?

    Ils restèrent un trèèèès long moment à contempler la grande forêt. Puis, Laura déclara :

    - On devrait y aller, non ?

    Ses camarades approuvèrent en silence et les trois lycéens s'enfoncèrent dans le bois sombre, quand soudain ils furent pris d'un intense mal de crâne.


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  • Même un horrible mal à la tête n'aurait pu empêcher Max, Laura et Estelle de continuer les recherches pour trouver un moyen de rentrer chez eux. Soudain, au détour d'un chemin, ils virent un homme en noir qui attaquait trois petits pigeons. Estelle était scandalisée, et les trois amis se transformèrent une nouvelle fois sans le vouloir.

    - Yes ! S'écria Laura. Finalement, les phénomènes paranormaux ne sont pas si nuls.  - Vous avez vu les filles ? Dit Max. On a des ailes !                                                        - Non mais c'est pas possible, Max ! Ca fait une demi-heure qu'on a remarqué !!      - Attention !!! Hurla Max en guise de réponse, en renversant Estelle sur le côté.

    Et en effet, une boule noire venait de passer au-dessus d'eux. Laura l'avait esquivé en s'envolant. 

    - Eh, Laura ! Cria Max. Elle est jolie ta culotte !                                                              - Max, espèce de gros pervers !!! S'exclama Estelle en donnant une baffe à son ami.

    Le roucoulement d'un pigeon ramena les trois adolescents à la réalité. Laura reprit pied sur le sol et se concentra. Mais elle avait fermé les yeux et ne vit pas la boule d'ombre qui lui arrivait dessus et qui la projeta sur ses amis. L'homme disparut et nos amis se précipitèrent vers les oiseaux. Un phénomène extraordinaire se produisit alors : l'un des pigeons se transforma en chien et sauta dans les bras d'Estelle.

    - Je suis Makisso. Voici Coquillette et Dracos. Dit un autre pigeon en désignant tour à tour le petit chien et l'autre oiseau. Nous sommes vos gardiens.                                        - J'ai l'impression de le connaître depuis toujours. Dit Estelle en caressant le petit chien.

    Makisso se transforma en aigle et se posa sur l'épaule de Laura qui demanda :

    - Nos... Gardiens ? C'est quoi ?                                                                                       - Et bien, nous avons pour mission de protéger les élus. Et on dirait bien que c'est vous. Déclara Dracos.                                                                                                         - Les élus ? Demanda Max.                                                                                               - FEU D'ARTIFICE !!!! Hurla Estelle.                                                                                    - Quoi ? Fit Laura.                                                                                                               - Max a posé une question PER-TI-NENTE !                                                                   - Est-ce que tous les humains sont comme vous ? Fit Coquillette.                                   - Euuuh.... Pas tout à fait. Répondit Laura, gênée.
    - Bon, peu importe,
    lança Dracos. Nous allons vous conduire hors d'ici.

    Les trois adolescents suivirent leurs gardiens et arrivèrent bientôt de l'autre côté de la forêt, au palais du Roi, l'imposante Tour Nébuleuse.

     


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  • Leslie Monteuil remontait l'allée, son sac à la main car elle rentrait du lycée. Soudain, une voiture violette s'arrêta juste à côté d'elle. La vitre descendit et la tête d'un homme brun apparut. Il lui demanda :

    - Tu veux des bonbons ?                                                                                                - Non mais vous me prenez pour qui ? Même un enfant de trois ans  ne se laisserait pas prendre au piège !                                                                                                   - Monte, Lia.                                                                                                                     - Primo, je m'appelle Leslie. Deuxio, pourquoi je vous ferais confiance ?                   - Parce que je suis ton père, Lia.                                                                                   - C'est ça ! Et moi je suis la reine d'Angleterre !                                                           - Non, mais tu es la princesse royale de Féa.                                                                 - Oooooooooookéééééééééééé...                                                                                  - Monte ou je te change en crapaud !                                                                              - Je suis une étoile filante ! Désolée monsieur, mais je vais devoir téléphoner à l'asile.                                                                                                                               - Crapoto !

    Et Lia, alias Leslie, se transforma en crapaud. L'homme la prit par une patte et la plaça sur le siège arrière.

    - Humano !                                                                                                                       - Merci.

    Et, abandonnant son sac sur le trottoir, Lia-Leslie fut embarquée de force dans la limousine du magicien qui se disait son père.


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  • Dans la Tour Nébuleuse vivait Théodore, le Roi du mal. Il était marié à la Reine Nora, mais il avait choisi de la jeter en prison pour épouser Luna, sa nouvelle femme. Théodore Royol voulait devenir le Roi du Monde, mais pour y parvenir, il lui fallait posséder cinq colliers : ceux des élus du feu, de l'eau et de l'air, celui de la Fleur de Lys et celui de l'élue Royale. S'il lui en manquait un, il pouvait être vaincu.

    Max, Laura et Estelle observaient la Tour avec, il faut bien le dire, un peu d'inquiétude. Ils hésitaient à entrer, mais ils n'eurent pas le temps de décider car soudain, une limousine violette sortit du brouillard et stoppa sa course au pied de la tour. Les trois amis et leurs gardiens eurent à peine le temps de plonger dans un buisson, que déjà un homme en noir descendait de la voiture suivi d'une jeune fille blonde.

    - Leslie ? S'écria Estelle, surprise.

    Et en effet, c'était bien Leslie Monteuil qui se tenait devant eux, avec ses cheveux blonds et sa robe violette. Elle avait l'air triste.

    - On intervient ! Chuchota Laura.

    Les trois lycéens sortirent du buisson et se mirent à crier ensemble à Leslie de faire attention. L'homme en noir se retourna et leur envoya une boule d'ombre. Le premier réflexe de Max fut de se jeter à terre en entraînant ses amies. Estelle tripotait fébrilement ses cheveux, signe chez elle d'une grande nervosité. Laura, quand à elle, cherchait désespérément un moyen de se transformer.

    - Je sais ! S'exclama soudain Max.                                                                                     - Bah vas-y, dis nous ! Répondit Laura.                                                                             - Un troll ! La créature qu'on a combattu en arrivant, c'était un troll !

    Laura, de colère, se transforma soudainement, tandis qu'Estelle menaçait de s'étrangler de rire. Max, tout fier de sa bêtise, se transforma à son tour, et Estelle en fit de même. Leslie-Lia ne savait plus ou se mettre, tandis que l'homme en noir serrait les dents. Soudain, contre toute attente, il se dirigea vers la jeune fille qu'il avait enlevée, la ligota avec une corde qui sortait de nulle part, sortit ses ailes et s'envola avec Lia.

    - Bye bye les jeun's !

    Et il passa par une fenêtre de la tour.


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  • Lysette Fleur était chez elle, assise à dix mètres du sol sur le rebord de la fenêtre de sa chambre. En fait, elle aurait dû faire ses devoirs. Mais elle s'inquiétait pour Leslie, sa meilleure amie. Elle lui avait textoté un "T ou ?" depuis un quart d'heure, et elle n'avait pas eu de réponse. Leslie ne se séparait jamais de son portable. Même à la douche, il restait posé sur une étagère de la salle de bain.

    Sa tante lui cria quelque chose. En fait, ce n'était pas sa tante, mais sa belle-mère. Sauf qu'Adriana ressemblait si peu aux caricatures de belles-mères dans les contes de fées que Lysette l'appelait sa tante, et s'adressait à elle en disant "Adriana".

    - Lysette, tu réponds quand je te parle ?!

    La jeune fille soupira, et descendit de sa fenêtre. Adriana la pria d'aller chercher sa demi-soeur au collège. Lysette accepta avec enthousiasme et sortit aussitôt. En passant devant son lycée, elle se rendit compte qu'il y avait une quinzaine de policiers. Même la prévention ne méritait pas un déploiement aussi important. Piquée par la curiosité, Lysette s'approcha, aussi près qu'elle put, mais un agent lui barra le passage.

    - Vous ne pouvez pas approcher. Quatre élèves ont disparu, et nous cherchons.. des indiices !!             

    Le policier était si caricatural qu'elle faillit pouffer de rire.

    - Euh… Okay, okay, j’vous crois. Mais, euh…                                                                - Oui ?                                                                                                                              - Je… Je peux vous aider ? S’il vous plaîîît !!!                                                                - C’est contraire à la procédure.                                                                                     -Mais…                                                                                                                                  - Je ne devrais même pas vous parler. Partez.

    Lysette, agacée, décida de s'introduire en douce dans le lycée pour voir ce qui se passait. Elle était scolarisée ici depuis trois ans, elle connaissait bien plus d'issues que les agents de police. Elle jeta un coup d'oeil alentour, et se précipita par une petite porte qui n'était pas surveillée.
    Malheureusement, elle donnait sur la seule partie de l'établissement dans laquelle la jeune fille n'était jamais venue : le bâtiment d'administration. Quand elle constata cela, elle vit qu'un policier se positionnait devant la porte.
    Evidemment.

    Une demi-heure plus tard, après avoir tourné en rond dans les bureaux vides, elle tomba sur une porte verte. Verte ? Tous les murs de cette partie de l'établissement étaient blancs, et toutes les portes d'un noir rutilant. Comment cette porte pouvait-elle être vert pomme ? Et lumineuse ? Elle décida de la passer, puisqu'elle n'avait pas vraiment le choix.

    A sa grande stupéfaction, elle se retrouva dehors, avec pour tout bâtiment une maison, toute petite. De plus en plus médusée, elle assista à la sortit d'une famille dont le membre le plus imposant mesurait tout juste la taille de sa main.Lysette eut alors un mot d'esprit : "C'est quoi c'bordel ?!!"


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